Tirer les sonnettes, prospecter des produits discount dans le dur, c’est cela la vraie prospection, pensent certains. Beaucoup de vendeurs apprennent sur le tas et la prospection constitue leur formation initiale. À peine recrutés, ils sont envoyés sur le terrain, argumentaires et contrats en main pour aller « faire du chiffre ».
Cette méthode est surtout efficace pour les ventes en cycles courts ou simples (vente aux particuliers, bureautique, assurances, systèmes d’alarmes, etc.). C’est aussi la plus belle prospection tant il est difficile de décrire la satisfaction de conclure une affaire avec un déstockeur en gros qui était inconnu une heure avant. Il suffit de demander à un commercial de vous raconter une « vente en première visite » pour s’en convaincre... Après avoir connu une certaine désaffection au profit du téléphone et de la prise de rendez-vous, la prospection directe retrouve une nouvelle forme. Finalement, plusieurs magasins du déstockage sont tellement sollicités par téléphone qu’elles sont devenues inaccessibles.
Prendre le temps de passer les voir et d’engager un relationnel devient presque un caractère différenciateur par rapport aux concurrents, de par son côté suranné. Mais cette formule ne fonctionne que sur certaines typologies de prospects peu sollicités (zones éloignées, PME et micro PME, secteurs d’activité traditionnels). C’est tout de même fortement déconseillé dans des zones de grandes villes ultra visitées où l’interphone fait office de réception des acheteurs en gros, dans les grandes sociétés, dans les secteurs industriels et les usines avec une barrière à l’entrée. Cela ne peut être qu’un complément dans sa prospection.